10 ANS ET UN NOUVEAU LANCEMENT
L’ACCUEIL
Pour fêter dans la joie ce double événement, un message d’accueil est délivré par Janine De Nascimento, Présidente d’ÉpÉ.
Elle dit son plaisir de recevoir les nombreux invités en cet Hôtel de Ville, centre emblématique de Brest, mis à disposition par Monsieur François Cuillandre, Maire et Président de Brest Métropole, représenté par Madame Émilie Kuchel de la mission politique éducative locale.
Entourée de son équipe de bénévoles, Janine De Nascimento remercie de sa présence Madame Véronique Bourbigot, Vice-Présidente du Conseil Départemental du Finistère.
En cette rentrée riche de réunions diverses, elle transmet les excuses de Madame Ahez Le Meur, Directrice Régionale aux Droits des Femmes et à l’Égalité en Bretagne, de Madame Frédérique Pondemer, de la Mission Égalité au Conseil Régional de Bretagne, de Madame Marie-Laure Déroff, du Laboratoire d’Études et de Recherche en Sociologie à l’Université de Bretagne Occidentale. Celles aussi de nombreux enseignants et chefs d’établissement de la région, qui ont œuvré avec nous au long de ces 10 années, elle les en remercie vivement.
Notre co-éditeur Locus Solus nous rejoint, qui vient lui aussi de fêter ses 10 ans d’existence. Entre nous, c’est une longue histoire…
En 2012 en effet, année de création d’ÉpÉ, nous rencontrons Florent Patron, issu du monde de l’édition. Il débute une nouvelle étape, celle de fondation de la maison Locus Solus Éditions avec Sandrine Pondaven venue elle, du monde de l’imprimerie. Ils conjuguent leurs forces qui sont vives ! Et décident de tenter l’aventure avec nous et au bout de 10 ans… nous avançons toujours de concert !
NOS 10 ANS
En ce 23 septembre 2022, jour d’équinoxe qui marque une césure fluide entre ardeur de l’été et douceur de l’automne, ÉpÉ nous reçoit dans cet esprit d’interface. Ainsi après une décennie bien remplie et à la manière des saisons, sommes-nous dans un entre-deux : satisfaction des actions accomplies et gestation des projets à venir.
Avant tout, notre souhait est de faire de cette rencontre d’aujourd’hui un moment vivant et interactif, riche d’échanges croisés. La faire vivre, en revisitant cette plage temporelle qui s’achève, pour ouvrir la suivante et l’aborder avec confiance et énergie.
Car comme le dit Antoine de Saint Exupéry par la voix du Petit Prince : « Il y aura toujours une autre opportunité, une autre amitié, un autre amour, une nouvelle force. Pour chaque fin, il y a un nouveau début. »
Et la tentation pourrait être grande de se reposer sur ses lauriers, d’abandonner le combat de ses idées, de se laisser couler dans une forme de sobriété heureuse, de léthargie satisfaite induite, nécessité ou opportunité, chez nombre de nos contemporains, par l’épreuve de la pandémie qui se prolongerait à loisir… Pour mieux rebondir, résister aussi à une forme d’essoufflement qui atteint un certain nombre d’associations, loin de nous l’idée de nous laisser contaminer par cette nouvelle épidémie…
Ainsi la philosophie d’Égalité par Éducation reste intacte en cette rentrée : conscientiser les jeunes afin de promouvoir l’égalité et de lutter contre toutes les formes de discriminations. Et ce d’autant plus ardemment que le Ministère de l’Éducation Nationale vient de réinscrire dans ses priorités, l’éducation à la sexualité et la lutte contre les stéréotypes de genre.
Alors, place aux images !
Pour ouvrir cette séquence mémorielle, est proposée la projection d’un diaporama illustré et commenté, retraçant l’historique de nos actions fortes.
Au micro de présentation, Janine De Nascimento et Françoise Houard, toutes deux fondatrices de l’association. Nous regrettons l’absence contrainte de Marie-Noëlle Le Got. À la technique, Marie-Christine Cardon, à la prise de vues, Meryl Asselino et pour porter la parole de la salle avec leur micro, Monique Gratch et Bernadette Perrot, assistées de Françoise Koukezian et Pierrette Coguenanff. Cécile Hocquet notre dessinatrice, est appelée à prendre place pour réaliser les premières dédicaces destinées aux 40 élèves présents.
Nous revoyons avec émotion quelques moments phares de notre parcours, autour des thématiques développées dans notre BD Égaux sans ego publiée en 2013. Ainsi, la participation de collégien.nes et lycéen.nes à la 4e Biennale de l’Égalité en Bretagne en 2014.
Pour une meilleure diffusion de nos informations, nous créons notre site en 2015. Et une 2e édition de la BD vient augmenter la 1ère.
Viennent aussi des instantanés du Maroc, où nous nous sommes rendues sur invitation de l’Institut français, pour son premier Festival de BD Ados en 2016. Et ce dans l’objectif affiché de porter la parole de l’égalité, lors de notre prestation dans des collèges publics et privés à Kénitra, avec présentation, là encore, de notre BD Égaux sans ego. Les débats furent riches, parfois vifs et incisifs.
Le 8 mars 2017 reste un jour mémorable, car c’est précisément à cette date symbolique, que voit le jour une version numérique interactive et augmentée de la BD. Version numérique soutenue haut et fort par le Ministère de l’Éducation Nationale, version qui est à retrouver sur notre site et sur celui de Réseau Canopé et ce jusqu’en juin 2024. Qu’on se le dise !
Autre étape importante, la remise des prix du Concours international en 2018, conçu sous forme de correspondance écrite à la manière de Montesquieu : Nos Lettres persanes. L’événement défraie la chronique brestoise et constitue un moment véritablement historique dans la vie de notre association. Il rassemble de très nombreux lycéen.nes, citoyen.nes du monde ! Ils viennent de 4 pays francophones distincts : Belgique, France, Maroc et Tunisie.
Cette aventure inédite se concrétise par la parution en 2019 du Roman graphique Au carrefour des mondes, Nos Lettres persanes, qui reçoit tout à la fois le soutien du Ministère de la Culture et le patronage de l’UNESCO.
D’autres parutions suivront en 2020 et 2021, sur la thématique anxiogène du confinement. Bien d’autres actions verront le jour, fêtées dans la joie et que nous revivons ici avec bonheur.
L’ensemble de ces événements et de ces parutions est à retrouver, illustré et commenté sur notre site : www.egalitepareducation.org
NOTRE NOUVEAU LANCEMENT
Et maintenant, au présent de cette jonction 2022 entre passé et futur, nous relevons le défi et présentons notre nouvelle BD qui inaugure cette décennie commençante.
Elle recèle le fruit de notre chantier sur cet ennemi déclaré par les pouvoirs publics et l’Éducation Nationale, comme nuisant au climat scolaire, avec son cortège d’influenceurs et d’influenceuses, à savoir le cyberharcèlement.
La question pertinente est posée par la philosophe Joëlle PROUST dans son livre Penser vite ou penser bien : « Face à la dictature émotionnelle des réseaux sociaux, comment développer l’esprit critique de l’enfant et ce dès le plus jeune âge ? » Ce thème, nous l’avons abordé avec le Laboratoire d’Études et de Recherche en Sociologie de l’UBO, et traité avec et par les élèves eux-mêmes. Et ce grâce à la participation de leurs établissements ici représentés : collège Charles De Gaulle à Hillion-Côtes d’Armor, lycée Dupuy de Lôme à Lorient-Morbihan et lycée Jules Lesven à Brest-Finistère, que nous remercions ardemment.
Elles et ils ont permis la création de ce nouveau chapitre intitulé Dégâts sur les réseaux qui vient augmenter cette 3e édition de notre BD Égaux sans ego 2.0.
Nous leur donnerons la parole, ainsi qu’à leurs Professeures méritantes qui ont su trouver les mots justes et sincères pour les sensibiliser et les mobiliser.
Nous poursuivrons par des interactions avec la salle : lectures à voix haute, interventions des jeunes et de leurs professeures, du public, de tous ceux qui souhaitent s‘exprimer. La parole est d’abord proposée aux enseignantes qui nous livrent la méthodologie qu’elles ont choisie de suivre.
Le collège Ch. de Gaulle d’Hillion,
Marine Tanguy Professeure – à gauche
Martine Desnos Principale – à droite
Marine Tanguy : Après la lecture de Paroles d’ordis d’ados – Égaux sans ego 2013, nous nous interrogeons sur l’évolution des réseaux sociaux durant cette dernière décennie. Débat, recueil et synthèse des témoignages sur la place, le rôle et les dérives de ces espaces d’échanges, dans la pratique des adolescent.es en 2021. Un territoire virtuel problématique.
Florence Moalic : Le but est de rentrer dans l’univers des réseaux sociaux, dans la vie connectée des ados. Entrer dans les coulisses et en voir les côtés peu reluisants, comme le cyberharcèlement. C’est aussi le paradis ô combien artificiel, de la publicité et des apparences chez les influenceur.ceuses.
Lyse Lambrechts : Ateliers d’écriture sur les heures d’accompagnement personnalisé menés après lecture de textes ressources sur le cyberharcèlement dont la question des influenceur.ceuses. Invitation des lycéen.ennes à répondre à la question en argumentant et prenant position : « Dans quelle mesure les réseaux sociaux sont-ils nuisibles ? Dans quelle mesure sont-ils créatifs ? »
Suit un exercice de lecture à voix haute, sur les premiers textes et images du chapitre qu’elles, ils ont écrit. Car de l’écriture à la lecture, le pas est franchi. Plaisir d’écrire, plaisir de dire, donner à voir, donner à entendre. Associer le plaisir des yeux à celui de l’oreille, deux versants d’une même jubilation par la musicalité des mots.
Agora… Ici comme ailleurs, ce nom magnifique donné à cette classe, la place dans l’attitude d’éveil qui présidait aux discussions développées par l’assemblée sur la place publique dans la Grèce antique…
Lutter contre les inégalités garçons-filles au fil de l’É.P.É.!
Par la référente Culture du Lycée Dupuy de Lôme à Lorient
Une culture de l’égalité et du respect mutuel
Au moment où l’on parle de ce rapport de 76 pages portant sur « l’éducation à la sexualité en milieu scolaire » rédigé l’an passé par deux inspectrices générales de l’éducation, du sport et de la recherche (IGÉSR), la cérémonie d’anniversaire de l’association tombait à pic ! Si tous s’accordent à dire que les efforts doivent être multipliés pour lutter contre le sexisme, il n’en demeure pas moins que certaines associations comme Égalité Par Éducation offre depuis dix ans de multiples ressources pédagogiques pour sensibiliser les classes. Les concours proposés permettent de collecter la parole des élèves qui retravaillent les expériences vécues pour produire des travaux divers, écriture ou vidéo
LA CLÔTURE
La présidente s’exprime : « Il me revient de clore cette séquence qui assurément restera dans nos mémoires. Je vous remercie toutes et tous de votre participation à ce moment d’échange qui cristallise notre volonté commune d’aller de l’avant, avec et pour les jeunes.
Et je reprendrai ici les propos d’un présentateur d’Arte qui termine toujours son émission par « Et surtout restez curieux »… et curieuses, oui ! D’ouverture au monde et d’appétit de la vie, c’est ce que je vous souhaite, amis jeunes gens !
Pour sceller ce pacte, partageons le verre de l’amitié offert par la Mairie de Brest !
Ce n’est qu’un au revoir !… »